Etape à Sienne

Après une courte nuit, nous sommes réveillées à 6h du matin par les employés du ferry et nous devons évacuer la cabine, non lavées, non caféinées, pour reprendre la voiture. Hébétées, nous errons un moment dans Ancône en quête d’un petit-déjeuner mais rien n’est ouvert. De très mauvaise humeur, nous décidons de mettre le cap sur le superchargeur de Perouse en espérant trouver quelque chose en route. Sur le trajet, le temps se couvre et la température tombe à 13 degrés. Nous traversons des montagnes (les Apennins) dans le brouillard assez rapidement, grâce à de nombreux tunnels. Au bout d’un certain temps, nous arrivons dans un village où il y a un café ouvert et à côté une place de stationnement pour la Tesla. Nous nous précipitons. C’est un petit bistrot pour les gens du coin mais ils ont des beignets fourrés au chocolat et à la crème. Nous en engloutissons un chacune, arrosé d’un capuccino. Ouf ça va mieux. Nous reprenons la route et peu à peu le brouillard se dissipe et le soleil apparaît. Il illumine de petits villages ocres perchés sur les collines, surmontés de leur clocher et parfois de la tour carrée d’un château. Pas de doute, nous approchons de la Toscane. Par moments, le brouillard revient et s’enroule comme une vague géante au sommet des collines vertes, prêt à tout engloutir, mais bientôt c’est le soleil qui gagne et le temps est magnifique quand nous arrivons à Sienne. Nous trouvons sans trop de problème le B&B La Chicca, une grande maison toscane décorée de peintures en trompe l’œil et, après une bonne douche, nous partons visiter le centre de Sienne à 15 mn à pied.

Que dire de Sienne ? Elle est remarquable par sa couleur ocre bien sûr. Elle est construite à la jonction de trois collines. Il faut donc monter et descendre sans arrêt. Toutes les ruelles qui descendent des collines convergent vers la place principale, la piazza Del Campo, en forme de coquille. C’est là que se regroupent les touristes venus pour admirer le Palazzo Pubblico et la Fonte Gaia d’où jaillit une source qui alimente la ville depuis toujours. Bien sûr, quand nous atteignons le centre, Marie-Paule a faim. Nous trouvons donc un restaurant pour déguster des produits locaux. Puis nous passons le reste de la journée à arpenter la ville dans tous les sens et à admirer son architecture, selon des recommandations trouvées sur internet. En fin d’après-midi nous montons sur la colline du Terzo di Citta admirer le coucher de soleil sur la façade de la cathédrale, un savant mélange de marbre blanc, vert et rouge. A l’intérieur, le pavement en marqueteries de marbre est une splendeur. La bibliothèque Piccolomini abrite les livres du pape Pie II. Entre la cathédrale et la piazza Del Campo s’ouvrent une multitude de places avec des palais et des églises. On ne s’en lasse pas. Vers 18h, nos jambes ne nous portent plus. Après avoir goûté à un assortiment de pâtisseries locales avec du thé dans une pâtisserie réputée, nous regagnons notre gîte pour nous préparer aux longues étapes des deux prochains jours.