Longue de près de 500 km, la Dordogne prend sa source au Puy du Sancy (nous y étions) et elle conflue avec la Garonne près de Bordeaux pour former l’estuaire de la Gironde. Les gabares, des barques à fond plat, firent la prospérité de la région aux XVIIIe et XIXe siècles. Les gabariers transportaient le bois qui servait à fabriquer les tonneaux et à faire des piquets de vigne en direction de Bordeaux. A leur arrivée, les gabares étaient débitées en planches vendues comme bois de chauffage et les gabariers remontaient à pied vers leurs forêts en longeant la rivière.
Argentat-sur-Dordogne
Traversée par la Dordogne qui s’écoule paisiblement, c’est l’ancienne capitale des gabariers. Elle a su tirer profit de sa situation stratégique sur les bords de la Dordogne, aux confins de plusieurs régions, pour développer le commerce du bois. De cette époque florissante datent la plupart des maisons aux toits de lauzes ornées de balcons de bois qui font le charme de la ville.











Beaulieu-sur-Dordogne
Edifiée aux XIIe et XIIIe siècles, l’église Saint-Pierre est un chef-d’œuvre de l’art roman limousin. Véritable bible de pierre, son tympan remarquable, daté de 1125, enseigne aux fidèles le Jugement dernier, triomphe du Christ de l’Apocalypse. André Malraux disait de l’église de Beaulieu qu’elle « porte l’un des plus beaux tympans romans, le seul où le sculpteur ait figuré, derrière les bras du Christ ouverts sur le monde, ceux du crucifix comme une ombre prophétique ». Plus loin, le beau clocher-pignon de la chapelle des Pénitents qui date du XIIe siècle se reflète dans la Dordogne.







