Le Plateau de Millevaches (étymologiquement « mille sources ») que nous avons arpenté dans tous les sens pendant ces vacances est une énorme masse de granit peu accidentée, assez désolée, très froide (pas cet été évidemment) et modestement peuplée, même si son occupation est fort ancienne (voir ruines des Cars). Les importantes précipitations qui l’arrosent font de ce plateau un réservoir d’eau où de nombreuses rivières (la Corrèze, la Vienne, la Creuse, la Vézère, la Diège…) prennent leur source. Selon qu’elles naissent au versant nord ou au versant sud, elles iront se jeter vers la Loire ou vers la Dordogne.
Le lac de Viam
Au bord du village de Viam, à une altitude de 695 mètres, ce lac artificiel d’une superficie de 171 ha est alimenté par la Vézère et dispose d’un belle plage.


Le site gallo-romain des Cars
En pleine nature, ces ruines gallo-romaines sont la preuve de l’ancienneté du peuplement du plateau.
Nous voyons d’abord les restes de deux monuments funéraires construits avec des pierres taillées dans le granite local et assemblées avec des agrafes de métal. Le chaos des pierres n’est pas dû aux outrages du temps mais à un démantèlement volontaire.






En suivant un petit sentier nous arrivons en contrebas, près d’un ruisseau, aux vestiges d’une villa bourgeoise du IIe ou du IIIe siècle de notre ère. Dans ces traces du passé se dessinent une salle de réception, des thermes privés et surtout une importante réserve d’eau creusée dans un bloc de granit (le Bac des Cars). La cuve haute de 1m75 et pesant environ 8 tonnes permettait d’alimenter l’édifice en eau chaude grâce à un ingénieux système de canalisation.










Plus loin sur le plateau…


La tourbière du Longeyroux
Située à 900 m d’altitude sur les communes de Meymac, Saint-Merd-les-Oussines et Chavanac, la tourbière du Longeyroux, vieille de 7000 à 8000 ans, occupe une vaste dépression de 250 hectares qui recueille les eaux de pluie des puys aux alentours. C’est là que naît la Vézère. Un sentier descend entre le mauve des bruyères et le rouge des sorbiers jusqu’au fond de la cuvette où l’on chemine sur un caillebotis flottant sur les sphaignes. Un climat froid et humide et un sol granitique acide ont favorisé le développement d’une faune et d’une flore particulières. Afin de préserver cet écosystème, la politique de valorisation du site encourage le pâturage par les moutons et les vaches de race limousine.







Plus loin sur le plateau, un bel arc-en-ciel …

L’ancienne route des hêtres
Moins célèbre que la mythique Nationale 7, la route nationale 679 qui reliait Limoges à Saint-Flour était bordée de grands ligneux majestueux. Le tronçon qui relie Bugeat à Meymac conserve encore sur plusieurs kilomètres ses bordures d’arbres centenaires. La route des hêtres évoque ce que furent les voyages à travers la Corrèze aux débuts de l’automobile. Les arbres y étaient plantés très serrés, tous les 3 ou 4 mètres. Par endroits la vue se dégage sur la vallée des Farges et, au-delà, vers les monts du Cantal.








La tour d’orientation du Mont Bessou
Nous sommes ici au point culminant de la Corrèze et du Limousin à 984 mètres d’altitude. Autrefois couvert d’une lande à bruyère, le site a été planté de résineux dans les années 1930/1940 mais la tempête de 1999 a dégagé un magnifique panorama sur la région, le Plateau de Millevaches et les monts d’Auvergne : les monts Dore (Puy de Sancy, Banne d’Ordanche), le Puy de Dôme, les monts du Cantal, Ussel… Pour atteindre les 1000 mètres il suffit de gravir les 188 marches de la tour panoramique !





Plus loin sur le plateau, de jeunes veaux curieux nous regardent passer.,,
