Lorsque l’on remonte sur la côte ouest, on quitte très vite l’agglomération urbaine de Nouméa pour traverser des régions rurales (la Brousse) vivant de l’élevage du bétail et dont la culture empreinte des codes du Far-West américain et australien. Les paysages et la végétation sont différents de ce qu’on a vu jusqu’à présent. Une chaine de montagnes pointues et verdoyantes domine le paysage. Au pied, il y a des prés où paissent vaches et chevaux. Il n’y a plus de cocotiers mais des eucalyptus, des flamboyants et des bougainvilliers. Il n’y a plus de cases dans des jardins non plus, les maisons sont regroupées dans des villages aux noms exotiques, Boulouparis, La Foa, Moindou et enfin Bourail.
A environ 160 km de Nouméa, nous arrivons sur la plage de la Roche Percée, longue de 3 km et constituée de sable volcanique. Et on retrouve enfin le soleil ! La Roche Percée tient son nom de son arche autrefois creusée comme un trou dans la falaise. Les eaux s’étaient ici frayées un passage et l’on voyait la mer se dessiner en arrière-fond. Un joli décor de carte postale qui s’est écroulé en août 2006, victime de l’érosion. Attenant à la falaise de la Roche Percée, le Bonhomme est un gros rocher de quartz sculpté par les vagues qui a l’allure d’un homme penché. Les tribus Orôê et Neku racontent qu’à cet endroit, les défunts rejoignent le royaume des morts après avoir franchi la porte d’une grotte sous-marine. En arrivant face au célèbre trou de la falaise, l’âme du défunt est jugée par les anciens. Lorsqu’elle arrive ensuite devant le Bonhomme, celui-ci vérifie chaque oreille : si le lobe n’est pas percé, alors l’âme est jetée aux esprits malins, les serpents et les requins. S’il est bien percé, le défunt peut alors rejoindre le royaume.
À proximité immédiate, se trouve la Baie des Tortues, une plage paradisiaque à l’arrière de laquelle se dressent des pins colonnaires.
Du sommet de la falaise, les points de vue sur ces plages sont magnifiques
Au loin, la couleur du lagon attire notre regard. On y accède par la plage de Poé. C’est parait-il le plus beau de la Grande Terre et il est inscrit depuis 2008 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nous nous approchons donc de la plage de Poé, une plage de sable blanc de 17 kilomètres. L’herbier au premier plan sert de nourriture aux tortues vertes et le récif est le récif barrière le plus proche de la côte en Nouvelle Calédonie. Des bateaux à fond de verre peuvent amener les visiteurs sur le lagon, au départ d’un sentier sous-marin que l’on parcourt avec masque, palmes et tuba. Malheureusement, on est à marée basse ! Nous nous contentons donc d’admirer les magnifiques couleurs de ce lagon depuis la plage.
