Une journée à Autun

Aujourd’hui, nous partons explorer la ville d’Autun, fondée sous le règne de l’empereur romain Auguste (-27/14). À l’époque, Auguste rêvait de créer une cité grandiose en Gaule, symbole de la puissance romaine. Ainsi naquit Augustodunum, parée de monuments qui continuent de marquer l’histoire et la renommée de la ville. Autun conserve encore une imposante enceinte de près de 6 km, enfermant une superficie de 200 hectares, ponctuée de nombreuses tours. Parmi les quatre portes originelles, deux subsistent encore aujourd’hui : les portes Saint-André et d’Arroux.

La ville abrite également un théâtre romain impressionnant, d’un diamètre de 148 mètres, qui pouvait accueillir jusqu’à 20 000 personnes, ce qui en fait le plus grand théâtre de la partie occidentale de l’Empire romain.

Une insolite maison du XIXe siècle surplombe les vestiges du théâtre antique. Elle a été imaginée par Viollet-le Duc pour le gardien d’un musée archéologique qui n’a finalement pas été construit à cet endroit. Les 27 sculptures qui ornent la maison sont issues des sites archéologiques d’Autun et de ses alentours.

Dans la partie haute de la ville, la majestueuse cathédrale Saint-Lazare, achevée en 1146, domine l’horizon. Son tympan, chef-d’œuvre de l’artiste Gislebert, illustre la scène du Jugement dernier. Le Christ, immense dans sa mandorle, trône au centre. À sa droite, Saint Pierre, reconnaissable à sa clé, ouvre les portes du Paradis aux justes, tandis que la Vierge Marie intercède en leur faveur. À gauche, la pesée des âmes révèle une vision étonnamment optimiste du Jugement : malgré les démons pesant sur la balance, l’âme est accueillie dans les mains bienveillantes de l’archange Saint Michel.

Nous achevons notre visite en montant au sommet du mont Saint-Sébastien, où se dresse la Croix de la Libération, un monument en granite commémorant la libération d’Autun, du 8 au 10 septembre 1944. De ce point, la vue est spectaculaire : la ville d’Autun s’étend à nos pieds, dominée par la cathédrale Saint-Lazare, tandis qu’au loin, on aperçoit le temple gallo-romain dit « de Janus », vestige d’un ancien sanctuaire suburbain situé hors des remparts.