Nous partons de bon matin en direction de la Bosnie-Herzégovine pour aller voir les cascades de Kravica puis visiter Mostar et son fameux pont romain détruit par l’armée croate en 1993 et reconstruit après la guerre. Nous passons la frontière sans encombre à Neum et nous nous enfonçons dans l’arrière pays à travers des montagnes sauvages et désertes. La végétation est sèche et parsemée. Nous traversons de petits villages où souvent de hauts minarets côtoient les clochers pointus des églises. Le pays est nettement moins riant que la Croatie. Les routes sont moins bien entretenues, les panneaux indicateurs sporadiques et les trottoirs en terre battue. Mais autour des maisons fleurissent les lantanas et les bougainvilliers. Entre les montagnes, les vallées, plus chaudes, sont plantées de nombreux arbres fruitiers. Pommiers, grenadiers, cerisiers, figuiers, oliviers et noyers parsèment les champs. Plus près de Mostar, de nombreux vignobles séparent les villages.






Après deux bonnes heures de route dans la montagne et sans l’aide du GPS nous trouvons les chutes de Kravica. La rivière Trebizat se jette d’une hauteur de 25 m dans un petit lac entouré de verdure. Pas de touristes étrangers ici. Les cascades sont fréquentées uniquement par les gens du coin qui y pique-niquent et viennent s’y baigner. Il y a au moins 100m de dénivelé pour se rendre aux cascades mais heureusement un petit train à moteur nous permet de faire l’aller retour sans effort.












Après 2 heures de pause, nous reprenons la route de Mostar. De Kravica, les panneaux indicateurs nous dirigent sur une route abrupte creusée au flanc de la montagne. Au détour des virages, durant la montée, le regard plonge dans la vallée 500 m plus bas. Ça me donne le vertige. Je préfère ne plus regarder par la fenêtre. Après environ une heure de route et 40 kilomètres nous atteignons enfin Mostar. La ville est entièrement neuve avec de place en place des ruines de maisons détruites durant la guerre. Tout ça a un air un peu tristounet. Après avoir tourné un bon moment dans la ville neuve, nous trouvons enfin la vieille ville qui a été entièrement reconstruite comme le pont et est envahie de touristes venus de Croatie. Nous visitons le bazar bordé de boutiques de souvenirs et de restaurants et nous franchissons le fameux pont. Marie-Paule a une petite faim et ne se sent pas bien à cause de son rhume. Nous nous arrêtons pour un dîner précoce (il est 17h30).















Le retour est difficile, bien que nous ayons trouvé une route qui évite les montagnes. Marie-Paule est de plus en plus malade. Nous passons par la vallée de la Neretva, le fleuve principal de Bosnie-Herzégovine, qui forme un delta avant de se jeter dans l’Adriatique près de Plocé. Nous atteignons l’hôtel vers 21h après avoir couvert 400 kilomètres. Demain on va juste à la plage.