Au cœur des forêts du Morvan, le lac des Settons est une destination prisée par les amateurs d’activités en plein air.
À l’origine, le barrage avait pour mission de créer des crues artificielles grâce à des lâchers d’eau dans la Cure, facilitant ainsi le transport des bûches jusqu’à l’Yonne. À Clamecy ou Vermenton, ces bûches étaient ensuite assemblées en longs trains de bois de 70 mètres par 4 mètres, que des flotteurs dirigeaient sur l’Yonne, puis sur la Seine, jusqu’à Paris. Les premières études pour la construction du barrage remontent à 1780, mais ce n’est qu’en 1854 que les travaux débutèrent, alors même que le flottage du bois entamait son déclin, remplacé progressivement par le charbon.
Au XIXe siècle, le lac devint alors une station touristique. Aujourd’hui, comme d’autres barrages du Morvan, il joue un rôle crucial dans la prévention des crues à Paris en régulant le débit de la Cure et de ses affluents qui se déversent dans l’Yonne, puis dans la Seine.
Le site des Settons reste très prisé des touristes, avec de nombreux équipements sportifs et des lâchers d’eau ponctuels du barrage qui permettent la pratique du canoë-kayak sur la Cure. Ses eaux, d’un bleu profond, éclatantes sous le soleil, sont labellisées Pavillon Bleu, attirant de nombreux visiteurs. A notre retour de Quarré-les Tombes, Hélène nous a menés avec nostalgie à un point de vue sur la Grande Île, un lieu chargé de souvenirs, où ses parents emmenaient camper la famille lors des vacances annuelles dans le Morvan.


Aujourd’hui, le temps est un peu moins clément, mais cela ne nous empêche pas de nous balader, avec un k-way au cas où. Un sentier de 14 km permet de faire le tour du lac. Ce parcours est agrémenté de passerelles en bois pour traverser les zones marécageuses, dans le respect de l’écosystème environnant. La plus longue, de 225 mètres, surplombe le lac à l’embouchure de la Cure, près du hameau de Chevigny. En la parcourant, on a presque l’impression de marcher sur l’eau.












Après notre départ, Hélène est retournée sur place et a eu la chance de redécouvrir ce lieu sous un ciel plus clément, plus authentique une fois les touristes partis.





